"Pour Vollard, Eva devenait la petite Chartreuse. Silencieuse sans en avoir fait le vœu. La très pâle moniale. L'enfant cloîtrée. L'enfant privée de voix et de joie, privée d'enfance. Mais au fil de ces errances dans la Chartreuse, bizarrement, ce n'était pas le poids écrasant et absurde de l'accident que Vollard ressentait en compagnie de la petite fille, mais un inexplicable allégement, un soulagement, un apaisement dû à ce rituel de marche lente, de silence, de contemplation de choses infimes. Comment un si petit être, émettant si peu de signes, pouvait-il lui donner cette impression de discret équilibre, de nécessité fragile mais heureuse ? Le sentiment confus que tout pouvait se résumer à ce va-et-vient entre la librairie et l'hôpital s'intensifiait encore en passant, Éva à ses côtés, du centre spécialisé à la nature sauvage."
Depuis le temps que j'avais entendu parler de ce livre... mamie l'avait offert à maman pour sona nniversaire en 2003... pas mal de monde l'avait lu, sauf momi... et puis maman l'avait prété à Véronique, qui l'avait prété à Tatiana, qui l'avait laissé chez Mathieu... et voilà que le weekend dernier, mathieu me l'a repassé... et ca m'a fait une lecture parfaite pour les 3h de train de retour de Grenoble...
Une histoire TRES triste, sur la solitude, le handicap, les accidents de la vie...
Le livre est "silencieux", mais très fort... un peu trop triste finalement... Mais j'avais déjà entendu qu'il lui manquait un petit quelque chose pour être vraiment "bien"
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