Présentation de l'éditeurQue peuvent désormais se dire Pio et Eugénie, le chasseur et le gibier à l’époque des tueries dans la forêt de Kayumba, lorsqu’ils se croisent sur le chemin ? Comment Berthe et le vieil Ignace peuvent-ils se parler au marché puisque toute vérité est trop risquante ? Quels sont les maléfices qui les frappent ? De quelle façon partager Dieu, la Primus, la justice, l’équipe de foot ? Et revivre avec la mort et les morts ? Que ramène-t-on de là-bas ?
Un livre envoyé par mamie... c'est dur, mais c'est vrai... une suite de bribes de discussion avec des Hutus, restés au village, enprisonnés, ou récemment libérés, et avec des Tutsie... comment vivre ensemble après le génocide? Comment vivre après avoir survécu dans les marais? Faut il pardonner? Faut il parler? Ou simplement vivre presque comme si de rien était?
Etant je pense trop jeune au moment du génocide, je ne sais pas vraiment "comment ça s'est passé", mais je pense que c'est un bon moyen d'aborder la question, et de m'y interresser.
Etant je pense trop jeune au moment du génocide, je ne sais pas vraiment "comment ça s'est passé", mais je pense que c'est un bon moyen d'aborder la question, et de m'y interresser.
1 comment:
Quoi que n’ayant fait que survoler ce livre, je me permets d’apporter des informations complémen-taires extérieures sur le conflit Houtous-Toutsis (ethnies dominantes dans tous ses régions).
Nos amis Pierre et Marie Lejeune, qui ont fonctionné 15 ans au Congo belge (devenu le Zaïre puis République démocratique du Congo) (tous les deux en ont écrit un intéressant compte rendu que nous pourrons vous transmettre!) nous racontaient l’extrême tension qu’il il y avait entre le ces deux communautés: les Toutsis (dans l’ensemble plus harmonieux physiquement et plus évolués), quoique ne représentant qu’1/10e de la population, dominaient de façon habituellement déprisante et même souvent humiliante les Houtous, considérés comme inférieurs !
Au Ruanda où les proportions relatives étaient peut-être un peu moins importantes, les Toutsis avaient là aussi toujours dirigés, et réduit les Houtous aux activités subalternes… ! jusqu’au dernières élections où un Houtou (4/5 de la population, pratiquement jusque-là quasiment jamais représentés) avait été élu Président de la République!
Il est assez compréhensible que cette ethnie fut d’emblée convaincue que c’étaient des Toutsis qui avaient abattu l’avion le transportant! point de déclenchement du massacre. A l’évidence l’animosité héréditaire du commun, qui avait été latente des dizaines d’années, a explosé de façon incontrôlable! d’autant plus incompréhensiblement que les élites des deux ethnies avaient apparemment trouvé un modus vivendi grâce aux élections!
Simples réflexions complémentaires qui n'enlèvent rien au "poignant" de ce récit.
Papiro
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