Mathias Malzieu, c’est le chanteur du groupe Dionysos… je suis tombée par hasard sur ce livre à la bibliothèque, et le résumé m’a tout de suite attiré : « Mathias, jeune homme d’une trentaine d’années, vient de perdre sa mère. Sur le parking de l’hôpital, il rencontre un géant qui l’aide à accepter de vivre malgré cette disparition et l’invite à un voyage fantastique au pays des morts. Cette évasion dans l’imaginaire lui permettra de passer d’un monde enfantin peuplé de uper héros rassurants au monde plus cru et cruel des adultes »… Après avoir lu le livre, je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce résumé, mais il y a des passages qui m’ont vraiment beaucoup plus…On retrouve l’imagination enfantine de la chanson « When I was a child I was a Jedi », où les rêves sont transposés dans la réalité…
Ce commentaire va être un peu plus long que les autres, parce que j’ai noté les passages que j’ai particulièrement appréciés, pour diverses raisons…
Bon, alors les pages, c’est pour l’édition Flammarion – pas poche, mais bon, c’est pas grave…
p.39 : « J’aime les livres qu’on peut mettre dans sa poche, trimballer, aimer, prêter, corner, donner, racheter pour relire les passages préférés. C’est un acte important pour moi d’échanger un livre qu’on aime, c’est comme prêter un chaussure »… C’est le géant qui dit ça à Mathias, en lui prêtant trois livres pour l’aider… Je ne prête pas souvent mes chaussures, c’est pas vraiment ça qui est important, c’es surtout parce qu’en prêtant ses chaussures, on aimerait que l’autre puisse marcher pareil, se sentir pareil… et quand on prête un live, c’est pour partager un sentiment qu’on a eu en le lisant… on prête rarement un livre qu’on n’a pas aimé (enfin, pour dépanner, si vous voulez j’ai pas mal des œuvres de Platon et autres philosophes obligatoires de prépa, effet soporifique assuré). J’ai toujours un livre dans mon sac –et quand je n’en ai pas, c’est sûr que j’aurais eu le temps de lire…, au cas où.. même en balade à la journée en montagne… bon, d’accord, pas sur les pistes de ski, j’ai déjà du mal à ne pas me geler les doigts,s gants c’est dur de lire…
p.46 : « j’ouvre le premier livre que m’a donné le géant. La couverture est aussi épaisse et rugueuse que l’écorce d’un arbre. Je le manipule comme j’aime le faire avec mes livres fétiches. Passer le plat de la main dessus, l’ouvrir, le feuilleter en accéléré à l’aide d’un pouce, m’arrêter au hasard sur une page, lire un passage, goûter les mos comme on trempe le doigt dans une sauce et renifler l’odeur du papier tout neuf ou tout vieux, de la colle aussi, entre les pages. » J’aime bien le « toucher » des livres.. j’aime choisir mon livre à la librairie, j’aime le voir et le revoir tous les jours dans mon étagère quand je l’ai lu et aimé… j’aime quand des gens viennent m’emprunter des livres (et me les rendent)… quand j’aurai ma maison à moi, j’aurai une salle « bibliothèque »… mais en fait non, j’aurai des étagères de livres partout… pas des livres pour faire beau, des livres que j’aurai aimé, et que je serai toujours prête à prêter à qui veut… J’ai du mal à emprunter des livres en bibliothèque, parce que je sais que je ne pourrai pas les garder ensuite pour moi, ou pour les partager avec d’autres… et je n’aime pas nonplus l’idée d’acheter un livre que j’aurais lu avant et qui m’aurait plu… je ne veux pas avoir des livres « vierges » chez moi… tant qu’ils n’on pas été lus, ils restent à coté de mon lit, ensuite ils ont le droit d’aller dans une étagère… mais si j’ai lu un livre prêté ou emprunté, je ne vais pas l’acheter ensuite, sinon il n’aurait sa place ni dans l’étagère, ni à côté de mon lit… chaque chose à sa place (je n’aime pas nonplus les trucs qui prennent de la place pour rien, qui n’ont pas de place…). Mais là à Borås c’est différent… je sais qu’il est probable que je ne puisse pas rapporter mes livres faute de place/poids autorisé dans l’avion… donc j’emprunte joyeusement tous les livres qui me tombent sous la main à la bibliothèque…
p.55 : « Quand ce sera mon tour de mourir, je voudrais m’évaporer. Je ne veux pas que quelqu’un que j’aime ait à choisir où m’enterrer et dans quelle boite »… Le thème du « livre » n’est pas le thème principal de ce livre, on tourne quand même autours de la mort de la mère du narrateur... pour éviter ça, l y a des grands groupes qui ont créé des supers contrats de décès, où tout est déjà payé et déjà décidé avant même la mort… comme ça c’est le futur mort lui-même qui s’en occupe… bon, si ça peut faire plaisir… mais j’aime bien l’idée de s’évaporer, comme ça personne ne sait où on va, et on peut être partout à la fois…
p.63 : « Les invités de l’enterrement avancent, penchés comme des fantômes d’arbres morts. Des gens qu’on aime sont là, ils ont l’air gênés, avec leur sac d’amour dans les bras. Ils veulent nous le donner sans nous encombrer. […]. Ils sont venus déguisés en cadeaux sombres ». Il y a un peu plus loin une remarque sur le fait que tous ces gens se réunissent ensuite, plus ou moins gaiement, pour un buffet… tout le monde parle, essais de changer l’atmosphère… Ca fait penser que les enterrements sont une façon « sûre » de réunir les membres d’une famille… un ultime cadeau du mort, qui pour resserrer les liens familiaux… Maman me dit toujours qu’elle n’aime pas les enterrements parce que finalement, on aurait mieux fait d’aller voir le mort avant qu’il ne le soit… mais ce n’est plus au mort qu’on donne du respect quand on va à un enterrement… c’est pour donner ces paquets d’amour, qui pourraient peut-être être réutilisés par les survivants…
Enfin voilà, pas mal de bonnes idées dans ce livre, la fin m’a un peu moins plu que le début, mais bon, c’était bien quand même…
Ce commentaire va être un peu plus long que les autres, parce que j’ai noté les passages que j’ai particulièrement appréciés, pour diverses raisons…
Bon, alors les pages, c’est pour l’édition Flammarion – pas poche, mais bon, c’est pas grave…
p.39 : « J’aime les livres qu’on peut mettre dans sa poche, trimballer, aimer, prêter, corner, donner, racheter pour relire les passages préférés. C’est un acte important pour moi d’échanger un livre qu’on aime, c’est comme prêter un chaussure »… C’est le géant qui dit ça à Mathias, en lui prêtant trois livres pour l’aider… Je ne prête pas souvent mes chaussures, c’est pas vraiment ça qui est important, c’es surtout parce qu’en prêtant ses chaussures, on aimerait que l’autre puisse marcher pareil, se sentir pareil… et quand on prête un live, c’est pour partager un sentiment qu’on a eu en le lisant… on prête rarement un livre qu’on n’a pas aimé (enfin, pour dépanner, si vous voulez j’ai pas mal des œuvres de Platon et autres philosophes obligatoires de prépa, effet soporifique assuré). J’ai toujours un livre dans mon sac –et quand je n’en ai pas, c’est sûr que j’aurais eu le temps de lire…, au cas où.. même en balade à la journée en montagne… bon, d’accord, pas sur les pistes de ski, j’ai déjà du mal à ne pas me geler les doigts,s gants c’est dur de lire…
p.46 : « j’ouvre le premier livre que m’a donné le géant. La couverture est aussi épaisse et rugueuse que l’écorce d’un arbre. Je le manipule comme j’aime le faire avec mes livres fétiches. Passer le plat de la main dessus, l’ouvrir, le feuilleter en accéléré à l’aide d’un pouce, m’arrêter au hasard sur une page, lire un passage, goûter les mos comme on trempe le doigt dans une sauce et renifler l’odeur du papier tout neuf ou tout vieux, de la colle aussi, entre les pages. » J’aime bien le « toucher » des livres.. j’aime choisir mon livre à la librairie, j’aime le voir et le revoir tous les jours dans mon étagère quand je l’ai lu et aimé… j’aime quand des gens viennent m’emprunter des livres (et me les rendent)… quand j’aurai ma maison à moi, j’aurai une salle « bibliothèque »… mais en fait non, j’aurai des étagères de livres partout… pas des livres pour faire beau, des livres que j’aurai aimé, et que je serai toujours prête à prêter à qui veut… J’ai du mal à emprunter des livres en bibliothèque, parce que je sais que je ne pourrai pas les garder ensuite pour moi, ou pour les partager avec d’autres… et je n’aime pas nonplus l’idée d’acheter un livre que j’aurais lu avant et qui m’aurait plu… je ne veux pas avoir des livres « vierges » chez moi… tant qu’ils n’on pas été lus, ils restent à coté de mon lit, ensuite ils ont le droit d’aller dans une étagère… mais si j’ai lu un livre prêté ou emprunté, je ne vais pas l’acheter ensuite, sinon il n’aurait sa place ni dans l’étagère, ni à côté de mon lit… chaque chose à sa place (je n’aime pas nonplus les trucs qui prennent de la place pour rien, qui n’ont pas de place…). Mais là à Borås c’est différent… je sais qu’il est probable que je ne puisse pas rapporter mes livres faute de place/poids autorisé dans l’avion… donc j’emprunte joyeusement tous les livres qui me tombent sous la main à la bibliothèque…
p.55 : « Quand ce sera mon tour de mourir, je voudrais m’évaporer. Je ne veux pas que quelqu’un que j’aime ait à choisir où m’enterrer et dans quelle boite »… Le thème du « livre » n’est pas le thème principal de ce livre, on tourne quand même autours de la mort de la mère du narrateur... pour éviter ça, l y a des grands groupes qui ont créé des supers contrats de décès, où tout est déjà payé et déjà décidé avant même la mort… comme ça c’est le futur mort lui-même qui s’en occupe… bon, si ça peut faire plaisir… mais j’aime bien l’idée de s’évaporer, comme ça personne ne sait où on va, et on peut être partout à la fois…
p.63 : « Les invités de l’enterrement avancent, penchés comme des fantômes d’arbres morts. Des gens qu’on aime sont là, ils ont l’air gênés, avec leur sac d’amour dans les bras. Ils veulent nous le donner sans nous encombrer. […]. Ils sont venus déguisés en cadeaux sombres ». Il y a un peu plus loin une remarque sur le fait que tous ces gens se réunissent ensuite, plus ou moins gaiement, pour un buffet… tout le monde parle, essais de changer l’atmosphère… Ca fait penser que les enterrements sont une façon « sûre » de réunir les membres d’une famille… un ultime cadeau du mort, qui pour resserrer les liens familiaux… Maman me dit toujours qu’elle n’aime pas les enterrements parce que finalement, on aurait mieux fait d’aller voir le mort avant qu’il ne le soit… mais ce n’est plus au mort qu’on donne du respect quand on va à un enterrement… c’est pour donner ces paquets d’amour, qui pourraient peut-être être réutilisés par les survivants…
Enfin voilà, pas mal de bonnes idées dans ce livre, la fin m’a un peu moins plu que le début, mais bon, c’était bien quand même…
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